Producteurs de lin en Normandie, transformateurs du textile en Chine ou en Pologne, innovateurs du composite dans le Pays basque ou dans les Vosges,
ils participent tous à leur façon à la mondialisation de la filière de cette plante. Portraits en texte et en image.
S Y N O P S I S
«Ce qui m’intéresse, c’est de porter un regard neuf sur une matière à la fois noble et ancestrale.» François Azambourg, designer.
Depuis mon premier reportage sur le lin il y a vingt-cinq ans, le contexte a beaucoup changé. Si les pièces de lin se multiplient dans la campagne normande,
dans le même temps, l’industrie textile a disparu du sol régional voire national. Une nouvelle division internationale du travail s’est mise en place,
avec en toile de fond l’émergence rapide de la Chine et l’adaptation européenne.
Parallèlement, des entreprises innovent en intégrant la fibre de lin dans de nouvelles applications.
Face à cette carte du lin inédite, j’ai voulu cette fois tenter d’appréhender les enjeux de la mondialisation à travers la filière d’une plante ancrée
dans son terroir. J’ai d’abord tissé, à partir de la Normandie, une toile de fils invisibles reliant des acteurs disséminés dans des régions éclectiques :
le Nord de la France, la Belgique, Paris, la Pologne, le Pays basque, les Vosges, la Bretagne.
Quant à la Chine, elle est notamment évoquée par des commerciales venant acheter le lin teillé pour la plus grande filature mondiale de lin.
Et puis, dans la continuité de mes précédentes séries consacrées aux gens du fleuve et aux gens de l’eau, je suis allé à la rencontre de ces personnes.
Par le recueil de leurs paroles et par la photographie, avec une attention particulière portée sur les expressions des visages,
la chorégraphie des gestes, le rapport à la machine et à la matière.
Les prises de vues ont été réalisées en 2015.
Production : Musée des Traditions et Arts normands, château de Martainville (76).
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F I C H E T E C H N I Q U E
15 photographies couleur sur panneaux Dibond protégés pour accrochage extérieur – format 100×120 cm (photo 100×100 + légende)
4 textes et carte sur panneaux Dibond protégés pour accrochage extérieur – format 60×120 cm
accrochage soit par câble soit directement au mur – emballage dans papier bulle
V I S I T E C O M M E N T É E
« Le lin, une culture locale entre mondialisation et innovation. »
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– Château de Martainville : accrochage exposition
E D I T I O N
Les gens du lin, Edition du département de Seine-Maritime, 44 pages, 20×20 cm, 21 photos et texte, préface de Jean Ruffier, 2016
Préface de Jean Ruffier, sociologue (extrait) :
Eric Bénard nous raconte une autre histoire du lin : celle d’une nouvelle économie, allant du textile aux nouvelles applications, dans laquelle notre pays
redresse la tête en s’associant au reste du monde, plutôt qu’en luttant contre. Il attire notre attention sur des visages exprimant le plus souvent
la concentration. Les travailleurs de France et d’ailleurs n’ont pas de regards absents, ils réfléchissent, calculent, projettent. Ils ont le souci
du travail bien fait et de la qualité du produit. On ne s’étonne pas que notre pays occupe la première place dans la culture du lin.
Et pourtant, il ne s’agit plus d’une activité locale, fermée sur un petit monde mais d’une collaboration mondiale entre des hommes de nations différentes.
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> Voir la vidéo de l’émission « Un jour en Seine-Maritime » sur La Chaîne Normande.
Eric Bénard – www.ericbenard.com
contact@ericbenard.com – +33(0)6 60 69 43 23 –