Source d’inspiration pour de nombreux réalisateurs japonais et étrangers, la ville de Tokyo est appréhendée comme un décor de cinéma.
Les surfaces de la ville deviennent autant d’écrans où chacun projette son propre imaginaire.
De Yasujiro Ozu à Sofia Coppola, d’Akira Kurosawa à Chris Marker, Tokyo inspire toujours de nombreux réalisateurs, japonais et étrangers.
A l’instar des cinéastes, j’ai privilégié une perception de Tokyo en terme de décor, c’est-à-dire de façade et de surface.
La notion de façade renvoie sur le plan visuel aux multiples surfaces de cette ville aux plans enchevêtrés et aux géométries variables, matière première d’un jeu de miroirs trompeurs.
Elle correspond également à un concept japonais, celui de tatemae. Ce terme signifie littéralement « ce qui est fabriqué devant ».
C’est ce que l’on expose au regard d’autrui, ce que l’on donne à voir, par opposition au honne, le son intérieur.
En ce sens, la ville et ses habitants semblent se dérober sous nos yeux, ils brouillent les pistes.
D’ailleurs, tel un décor de cinéma, Tokyo est aussi une ville à la fois fragile – détruite, reconstruite et vivant
sous la menace de tremblements de terre – et en perpétuelle transformation.
Avec en toile de fond de mes déambulations, certaines réminiscences cinématographiques, j’ai parcouru les quartiers hétérogènes de la capitale du Japon,
ses lieux de tournage éphémères. Je me suis glissé dans ce mouvement permanent afin de capter des liens fugaces entre le cadre urbain et ses acteurs.
Cette perception d’une réalité presqu’insaisissable m’a conduit à proposer mes propres fragments de fiction.
Les surfaces de la ville deviennent autant d’écrans où chacun projette son propre imaginaire. .
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F I C H E T E C H N I Q U E
24 photographies couleur – format 40×40 cm – papier fine art
encadrement : sous verre dans cadre en aluminium noir 50×50 cm – accrochage avec une attache au dos
V I S I T E C O M M E N T É E
« Tokyo, entre décor de cinéma et vie quotidienne. »